- L'extrémisme islamiste change mais reste une menace majeure : le nombre total d'attaques perpétrées en UE par des extrémistes islamistes est en baisse depuis plusieurs années. Toutefois, au regard des attentats commis récemment à Vienne en novembre 2020, et à Conflans-Sainte-Honorine, en banlieue parisienne en octobre 2020, et du retour probable de combattants terroristes étrangers, la menace de l'extrémisme islamiste violent reste très réelle. De plus, le confinement imposé par la lutte contre la COVID-19 n'a fait qu'augmenter le risque de radicalisation islamiste en ligne.
- L'extrémisme violent de droite soulève de plus en plus d'inquiétudes : plusieurs attentats attribués à ce mouvement ont entraîné des pertes humaines (assassinat de M. Lübcke, un homme politique allemand, en juin 2019 ou attaque de Hanau, en Allemagne, en février 2020). Plusieurs États membres ont fait de l'extrémisme violent de droite une de leurs priorités, sur le même plan que l'extrémisme islamique, toujours présent. Les groupes extrémistes de droite sont de plus en plus présents en ligne et hors ligne (manifestations, mouvement identitaire, autocollants dans les rues). Par ailleurs, à l'occasion de rencontres du RAN (notamment lors de la réunion RAN POL de mai 2020 intitulée « les défis quotidiens face à l'extrémisme violent de droite » ou lors de la réunion RAN LOCAL sur l'« L'extrémisme violent de droite dans la stratégie locale » en septembre 2020), les praticiens ont fait part de leurs inquiétudes concernant le soutien croissant accordé par les jeunes et les adultes aux groupes extrémistes violents de droite. Lors de la réunion plénière, la nécessité d'agir plus tôt, avant que la personne ne bascule dans la violence, a été soulignée.
- COVID-19, une nouvelle dynamique déroutante et perturbante : les praticiens du RAN font état d'une inquiétante tendance croissante à combiner plusieurs théories du complot (telles que QAnon, anti-vax et anti-5G). Exploitée par les groupes extrémistes, cette tendance est alimentée par les trolls en ligne et la désinformation polarisante. Ces derniers mois, cette dynamique s'est considérablement intensifiée sous l'effet des problèmes liés à la Covid, un grand nombre de personnes exprimant leur manque de confiance envers le gouvernement et organisant des actions anti-Covid. Une étude du FBI a été citée durant la réunion plénière. Selon elle, 46 % des attentats commis dans le monde sont motivés par une forme de théorie du complot.
Un document résumant les conclusions de la réunion sera publié en novembre.